Chaque année, ce sont entre 200 et 300 tonnes d’or qui sont
utilisées dans l’industrie électronique et celle des semi-conducteurs.
Certaines spécificités de l’or sont également exploitées dans plusieurs
domaines des nanotechnologies biomédicales. Si les laboratoires américains sont
omniprésents, les chercheurs français sont à la pointe des avancées sur
beaucoup de sujets associant or et nanotechnologies. Le Centre National de
la Recherche Scientifique (CNRS) a consacré un dossier à ces débouchés
prometteurs.
Pourquoi l’or est-il
idéal dans les nanotechnologies ?
D'une taille inférieure à 10
nanomètres, les nanoparticules d’or possèdent des propriétés proches de
celles du Platine ou du Palladium, mais bien moins cher à exploiter. Élément
inerte, l’orne se dégrade pas dans le temps avec de plus une chimie de
surface permettant l’attachement de molécules, par exemple celles à base de
soufre.
Résistant à la corrosion,
excellent conducteur électrique et thermique, facile à souder, l’or est
aussi parfaitement adapté à la miniaturisation. Un exemple est le développement
des nanotubes métalliques utilisés en tant que connecteurs. La technique
d’assemblage des nanoparticules d’or est d’ores et déjà exploitée par Sony
dans certaines de ses productions industrielles.
Un des domaines les plus
prometteurs de l’utilisation de l’or dans les nanotechnologies concerne la
pollution. L’or utilisé comme catalyseur offre des débouchés variés allant
du masque de protection au pot d’échappement des véhicules et autres matériels
industriels.
D'autres
applications sont envisagées en matière de lutte contre la pollution et le
contrôle de la qualité de l’air.
L’or dans les secteurs de la
médecine
Dans des pays tels que la Chine,
l’Inde ou l’Égypte, l’or était utilisé en médecine dès l’Antiquité. Depuis
quelques années, l’or est utilisé en tant que connecteurs exploitant les
caractéristiques non toxiques. On retrouve ces conducteurs dans les implants
pour l’oreille interne, les pacemakers ainsi que les plaques de protection des
artères. Une application relativement récente des nanoparticules d’or est
l’imagerie médicale grâce à leur opacité aux rayons X.
Parmi les expérimentations
médicales des nanoparticules d’or figure le traitement des cancers. Nommée
« résonance Plasmon », cette technologie exploite les capacités optiques de l’or associées
à sa non-toxicité. Cette exploitation biomédicale des nanoparticules d’or donne
la possibilité de localiser optiquement les cellules cancéreuses, ce qui
facilite ensuite leur destruction au laser.
Une autre application des
nanoparticules d’or, toujours dans la lutte contre le cancer, est de développer
des molécules tueuses. Dans cette vision, la surface des nanoparticules est
chargée de produits médicamenteux ou de cellules souches saines qui vont être
fixées à proximité immédiate des cellules cancéreuses.
Un
des atouts majeurs de cette nanotechnologie est d’être sans aucun effet
collatéral, contrairement à la radiothérapie et à la chimiothérapie.
Les pigments d’or dans
la décoration
Plus légère est l’utilisation des
nanoparticules d’or dans la décoration. Bien que l’aspect « rubis » des
colloïdes d’or soit utilisé de longue date, les nanoparticules d’or font
une entrée remarquée dans le secteur de la décoration. D’origine japonaise,
cette technique vise à intégrer les nanoparticules d’or dans un polymère chargé
de la stabilisation.
Cette
intégration appliquée à des peintures génère des effets dynamiques
époustouflants avec une apparence variable en fonction des conditions
d’éclairage. Parmi les futures applications,l’industrie automobile s’est montrée particulièrement intéressée par cette technologie.
L’or: bien plus qu’une valeur
refuge
Ce survol rapide de l’or dans
les nanotechnologies souligne que le métal jaune est très loin de se
limiter à une valeur refuge privilégiée en cas de crise financière,
sociale ou politique. Contrairement aux valeurs papiers ou virtuelles l’or s’adapte
aux besoins les plus divers. Cette faculté d’adaptation fait ainsi de l’or la
valeur la plus moderne malgré son âge.
