L’assurance-vie
est le placement préféré des Français avec 1700 milliards d'euros d'encours dont
un peu plus de 1300 milliards pour les fonds euros. Le problème est que ce
produit ne rapporte quasiment plus rien, son rendement est en chute libre :
après être passé sous la barre des 2% en 2017 avec un rendement moyen (des fonds
euros) de 1,8%, il devrait encore descendre 1,5% en 2018 selon Les Echos. À
comparer aux 4% de 2008 !
Les rendements diminuent parce que les fonds
euros sont investissent obligations d'État qui rapportent de moins en moins à
cause la politique des taux zéro des banques centrales. À titre d’exemple, le
rendement de l’OAT à 10 ans de la France, l’obligation la plus courante,
évoluait autour de 0,5% en décembre 2017. Difficile, dans ce cas, d’offrir des
performances intéressantes aux épargnants.
Dans
ce contexte de taux d'intérêt au plus bas, l’Autorité d’un contrôle prudentiel
et de résolution (ACPR) demande aux assureurs d’augmenter leurs réserves afin
de faire face à deux types de risques :
-
une prolongation de ces taux zéro qui amènerait l’assurance-vie au niveau du
Livret A, entraînant une large désaffection de la clientèle ;
-
une remontée trop rapide des taux qui ferait fuir les clients vers les fonds
proposant de meilleurs rendements, et qui ferait également chutera valeur des
obligations existantes, mettant à mal le bilan des assureurs.
L’équation
s’avère donc extrêmement complexe, les assureurs sont dans une nasse, à peu
près perdants quel que soit le scénario. Ne vous inquiétez par pour eux
cependant, l’État a pris ses dispositions avec la loi Sapin 2 qui permet, en
cas de crise financière, de stopper le versement des primes et d’empêcher tout
retrait, comme nous l’avions expliqué en juin 2016.Au final, c’est l’épargnant
qui paiera la note.
Les détenteurs d’assurance-vie sont donc soumis
à une baisse drastique des rendements et à un risque sérieux sur le capital en
cas de crise financière, une situation peu enviable ! Voilà qui, espérons-le,
les fera réfléchir à d’autres types de placements, au premier rang desquels l’or
physique qui, lui, offre une garantie absolue quant au capital en cas de crise
financière, mais aussi une espérance de rendement intéressante étant donné son
actuelle sous-évaluation, alors que le marché obligataire mondial se trouve en
situation de bulle. C’est le moment de "switcher" et voici la raison
d’acheter de l’or en 2018.
Au-delà, c’est le secteur de l’assurance-vie
qui pose question, et en conséquence la stabilité du système financier tout
entier. À quoi servent ces acteurs s’ils proposent un produit qui ne rapporte
rien ? Quand les clients commenceront à partir en masse, c’est leur survie qui
sera alors en jeu. Comment les États ont-ils financer leurs déficits ? Si les principaux
intermédiaires chargés de placer leurs obligations n’y parviennent plus ? C’est
tout le système de la dette publique qui commencera à trembler sur ses bases…